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À la recherche du corps perdu


L’homme qui n’y croyait pas, Michel Manière, Paris : Seuil, 2011. 252 p. 18 €

De la littérature avant toute chose… Le roman de Manière est un chef-d’œuvre du genre, qui nous rappelle que la littérature est d’abord une affaire de style. Et quel style ! À travers le récit intime d’un homme qui cherche sa vérité, coincée entre la mort de son jeune frère et celle, un demi-siècle plus tard, de sa vieille mère, l’auteur développe une langue magnifique, proustienne, et s’interroge sans cesse, dans un va-et-vient envoûtant, sur ce qui mérite d’être écrit autant que sur la façon de le faire. Tout est à la fois d’une simplicité absolue et d’une étourdissante complexité ; les événements se jouent en miroir, les échos sont multiples. “Vivre écrivain, c’est, partout et sans relâche, chercher des signes. C’est en trouver parfois.” Et cette recherche du signe perdu n’est rien donc, à travers l’écriture, que la construction d’un sens. Celui de notre vie, à travers les traces de nos amours.

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