À PROPOS
POURQUOI J’ECRIS
Quand on rencontre un écrivain, tôt ou tard, on en vient à lui poser l’éternelle question : pourquoi écrivez-vous ? Comme si, somme toute, il s’adonnait là à une activité anormale, ou était atteint d’une maladie honteuse. Quelle question… mais Edmond Jabès m’a dit un jour que je l’interviewais : « il n’y pas de question idiote ; seules les réponses peuvent l’être. » Il faut donc tenter une réponse, même à cette question. Une, ou plusieurs.
1. Parce que je ne peux pas faire autrement. Classique. Normalement, cette réponse suffit. On peut varier : « pourriez-vous arrêter de respirer ? Non ; et bien, c’est pareil pour l’écriture. »
2. Je suis tombé dedans quand j’étais petit ; avant même de savoir écrire, je passais mes journées à m’inventer des histoires en jouant au Lego. Depuis, c’est devenu un tic, mais j’ai arrêté de jouer au Lego. Hélas.
3. Pour gagner de l’argent. Réponse peu crédible, surtout quand vous publiez en Belgique. Mais c’est pour rire… De toute façon, chez nous, personne ne parle de l’argent qu’il gagne, ou ne gagne pas, et verse sur un compte de la KB au Luxembourg, ou investit en cryptomonnaie.
4. Parce que je ne sais rien faire d’autre. Un autre classique, qui vous la joue sur le registre de l’humilité. Détrompez-vous: ceux qui vous répondent ça sont de grands orgueilleux, convaincus que la littérature est la chose la plus importante au monde.
5. Pour apporter un message à l’humanité. Personnellement, j’aimerais bien avoir le culot de donner cette réponse, mais ce serait très mal vu en ces temps d’individualisme et de correction politique. Je n’ai donc rien dit.
6. Pour recevoir le Prix Nobel. Mais personne ne répondra de la sorte, car on sait bien que la meilleure manière de ne pas remporter ce prix, c’est de dire qu’on le convoite.
7. Parce que je hais les éditeurs et que je rêve de les enquiquiner jusqu’à mon dernier souffle avec des exigences de Diva, des livres qui ne se vendent pas, des corrections jusqu’au dernier stade de l’impression. Et même après mon dernier souffle, avec des inédits sortis de tiroirs poussiéreux.
8. Parce que je rêve que Spielberg adapte mes romans.
9. Parce que j’adore passer une journée vissé à une chaise, dans un Salon du Livre, dans une atmosphère torride et puante, pour signer un demi-exemplaire à une bonne sœur compatissante.
POURQUOI JE VIS
C’est vrai que je fais plusieurs choses. Certains disent même que j’en fais trop. Mais c’est faux; je n’essaie de faire qu’une seule chose: susciter la réflexion en racontant des histoires.
Je crois que la vie est courte — c’est idiot de dire ça, ce n’est pas une croyance, c’est un fait — et qu’il n’y a que par l’imagination que l’on peut démultiplier notre existence. Ce n’est pas tant qu’elle soit courte qui est triste; c’est qu’elle est idiote, au sens étymologique. Unique. On ne peut être que ce que l’on est. Que ce que l’on devient. Et plus on grandit, plus l’arbre des possibles se réduit. Alors, rêvons nos vies volées avant que nos rêves s’envolent.
C’est joli, ça…
Et ce que j’aime le plus dans la vie — avec un bon vin, un bon plat, un concert, un film, un séjour en Toscane, Venise… —, ce sont les rencontres et les surprises merveilleuses qu’elles apportent.
POURQUOI CE SITE
Pour m’occuper.
Pour vous amuser.
Pour vous informer.
Un site, c’est un vaisseau amiral dans une flotte. Un vaisseau qui bouge peu. Autour, des estafettes: les réseaux sociaux, les plateformes…
Et si vous voulez en savoir plus, il y a la barre latérale gauche qui vous conduit vers ces fameux réseaux sociaux et YouTube. Vous pouvez aussi regarder les vidéos ci-dessous. Ou aller sur Wikipedia. Ou demander à ChatGPT. C’est marrant, ChatGPT: on peut être quelqu’un d’autre… Voilà ce que ça donne quand on lui demande qui je suis:
“Vincent Engel est un écrivain, dramaturge et enseignant belge né le 16 septembre 1954 à Bruxelles. Il est l’auteur de nombreux romans, pièces de théâtre, essais et scénarios pour la télévision.
Il a étudié la philologie romane à l’Université libre de Bruxelles et a obtenu un doctorat en lettres en 1981. Il a ensuite enseigné la littérature française et comparée à l’Université libre de Bruxelles et à l’Université de Liège.
Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer les romans ‘Les enfants de l’aube’ (1999), ‘Léa’ (2003) et ‘Les éblouissements’ (2016), ainsi que les pièces de théâtre ‘Joueurs’ (1991), ‘Noces de sang’ (1997) et ‘L’annonce faite à Marie’ (2012).
Vincent Engel a reçu de nombreux prix et distinctions pour son travail littéraire, notamment le prix Victor Rossel pour ‘Les enfants de l’aube’ et le grand prix de littérature de la Communauté française de Belgique pour l’ensemble de son œuvre.”
Je vous invite à jouer au jeu des erreurs (je n’ai pas compté), en comparant avec Wikipedia ou tout autre source! Vous pouvez aussi attribuer les œuvres aux bons auteurs… La vraie question étant: comment s’établit la vérité ultime?
Et pour instaurer un dialogue ou trouver des réponses aux questions que vous vous poseriez encore, je vous invite à parcourir le forum ou à m’envoyer un email.