Prélude de cristal, Bernard Tirtiaux, Paris : Lattès, 2011. 392 p. 19 €
Qu’est-ce que la musique d’une vie, sinon peut-être la lumière et ses transparences que nos souvenirs lui confèrent? Dans ce roman, Tirtiaux renoue avec ses passions multiples: la verrerie, d’abord, mais aussi la musique et le spectacle. Il y ajoute un tableau bouleversant de la situation sociale à Charleroi à la fin du XIXe siècle, au moment où les conflits sociaux sont gérés de manière peu catholique, en recourant entre autres aux services de la célèbre agence américaine Pinkerton. C’est Lena qui fait, au présent, le récit de sa vie. Harpiste berlinoise, elle rencontre Lazare, maître verrier à Charleroi. De cet accident imprévu, naît un amour qui les fera se rechercher, se fuir et se retrouver durant plus de 10 ans, d’Europe en Amérique. Un récit d’aventure plein de rebondissements auquel se mêlent de superbes personnages, de la passion, de la sensibilité et de l’intelligence. Entre les verriers du Hainaut et les Indiens du Far-West, Lena, sur les fils de sa harpe, tissent des liens : ceux de la souffrance, de l’humiliation ; mais aussi ceux de l’amour et de la liberté.
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