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Un dernier combat


Ma mère dormait sur de la dynamite, Ignace Lapiower, Cuesmes : Le Cerisier, 2012. 248 p. 12,5 €

Un récit est-il un roman ? Les spécialistes diront que non. Enfin, certains spécialistes ; pour moi, oui. C’est-à-dire un texte bien écrit, prenant, qui donne envie à son lecteur d’aller jusqu’au bout, et qui transmet le témoignage, réel ou inventé, d’un événement définitivement hors de portée. En l’occurrence, la Résistance en Belgique durant la deuxième guerre, à travers ce que l’auteur lui-même qualifie de “modestes mémoires d’un résistant juif partisan armé”. Un combat bien différent de ce que l’on peut imaginer après avoir vu certains films ou lu certains livres ; une lutte qui renvoie aux plus beaux poèmes de Desnos et Eluard, dans la peur, l’obscurité, les échecs plus nombreux que les réussites, les petits gestes et les détails infimes qui déterminent la vie ou la mort – ou pire, l’arrestation et la torture. Ignace Lapiower n’est certes pas un “écrivain” ; à l’aube de ses 90 ans, il n’entame pas une nouvelle carrière, mais il “livre” son témoignage comme le plus fragile et le plus beau des héritages.

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