David Powell cumulait les records. Arrêté en 1978, alors qu’il est âgé de 27 ans, il est condamné une première fois à mort. Le verdict est cassé par la Cour suprême. En 1991, nouvelle condamnation à mort. Peine annulée par la Cour d’appel pour irrégularité dans la procédure. Et finalement, une troisième condamnation à mort est rendue, en 1999. Vingt ans après les faits. Entre-temps, Powell était devenu, de l’aveu même des gardiens, un prisonnier modèle. Il avait commis son crime sous l’influence de drogue, dont il était totalement sevré. Soutenu par Amnesty International qui, dans un rapport, le qualifie “de prisonnier modèle et un être humain d’exception”, désormais âgé de 59 ans, Powell avait saisi à nouveau la Cour suprême. Rien n’y a fait, le Texas, ce berceau de présidents désastreux, semble ne jamais devoir sortir d’une justice indigne de ce nom, telle qu’elle se pratiquait du temps du Farwest ; David Powell a été exécuté ce 15 juin, après 32 ans passés dans le couloir de la mort. L’extraordinaire logique américaine : tout est prêt maintenant pour écrire le scénario d’un film qui se retrouvera sûrement en tête du box-office. Pas pour 32 ans, mais rien n’est parfait…
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