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Se jouer des codes


La Montagne de minuit, Jean-Marie Blas de Roblès, Paris : Zulma, 2010. 168 p. 17 €

Dans ce curieux petit roman, comme toujours chez Zulma magnifiquement mis en page, Blas de Roblès revient sur ce passé de la guerre qui n’en finit pas de ne pas passer. Mais il le fait avec originalité, à travers une polyphonie qui mêle la voix de la mère et celle de son fils, débattant des enjeux profonds de l’écriture. Le fils s’empare de la mémoire de sa mère et entame l’écriture de sa vie à elle ; elle intervient, complète, corrige, en historienne chevronnée. A qui appartient la mémoire, finalement ? A celui qui se souvient ou à celui dont on se souvient ? Toujours à celui qui maîtrise le récit. Qui plus est, cette histoire qui tourne autour de la Seconde guerre et de la déportation, nous entraîne au Tibet. L’auteur en profite pour démonter un des grands mythes liés au nazisme, et qui a nourri nombre de récits plus ou moins farfelus, comme un certain Indiana Jones ; la soi-disant obsession “orientaliste” d’Hitler et de ses proches. Bref, un roman dont on ressort décidément plus intelligent…

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