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Parle-moi


Les Séparées, Kéthévane Davrichewy, Paris : Sabine Wespieser, 2012. 182 p. 18 €

“N’écris pas, je suis triste et je voudrais m’éteindre”; Marceline Desbordes-Valmore, dans son poème “Les Séparés”, parle du déchirement des amants qui ne peuvent plus se rejoindre ; dans son beau roman, Kéthévane Davrichewy tisse les heurs et malheurs d’une amitié entre deux filles, Alice et Cécile, de leur jeunesse à leur âge mûr. Amitié forte, tendue, menacée par l’amour. Les soleils et les tempêtes, les disputes, les retrouvailles, les ruptures ; comme si le bonheur était trop simple pour durer, tout poussent Alice et Cécile vers cette vieillesse du cœur qu’est le renoncement – et au pire d’entre eux, qui touche à nos rêves et à nos promesses d’enfance. Faudra-t-il la menace de la mort pour que renaisse l’essentiel ? Pour que jaillissent les aveux et tombent les masques, les faux-semblants et les mauvaises excuses ? Enfoncée dans son coma, Cécile appelle Alice ; enfermée dans ses échecs, Alice l’entendra-t-elle ?

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