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Parce que l’histoire est impuissante


Les sentinelles, Bruno Tessarech, Paris : Grasset, 2009. 378 p. 20 €

On croit tout savoir sur la Seconde Guerre et la Shoah, et pourtant, on se trompe. On ne saura jamais tout. Dans “Les Sentinelles”, l’auteur, un historien, recourt au roman pour essayer de comprendre l’impuissance de ceux qui ont été témoins de l’horreur et n’ont pas su modifier le cours des événements. Allemands, Français, Américains, Anglais. Et à travers Roosevelt, il apporte un élément crucial pour comprendre en quoi Hitler était bien le mal absolu : l’adoption d’une position morale – à savoir voler au secours des Juifs dans les camps – aurait conduit à une victoire militaire des nazis. La perversion hitlérienne est telle qu’elle a rendu ses adversaires complices de son pire crime. Bien mieux que “Les Bienveillants”, ces “Sentinelles”, roman mosaïque où se dessinent les contours d’une vérité fragile et kaléidoscopique, nous permettent d’approcher d’un pas nouveau ce gouffre où notre civilisation a perdu plus que son âme. Et apportent un élément de réponse à la question terrible : pourquoi ceux qui savaient n’ont rien fait ?

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