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Les histoires d’amour finissent mal


Les derniers jours de Stefan Zweig, Laurent Seksik, Paris : Flammarion, 2010. 188 p. 19 €

Evidemment, avec un titre pareil, même si on ne connaît pas le destin de Stefan Zweig, on se dit qu’on ne va pas lire un roman drôle… Mais le destin d’un des plus grands romanciers du XXe siècle méritait à son tour l’hommage d’une fiction. Fidèle à son sujet, Laurent Seksik se livre à l’exercice périlleux de la biographie qui — de la manière dont l’a remarquablement pratiquée Zweig – livre autant sur le personnage choisi que sur l’auteur. C’est l’occasion de revenir sur cette intelligence hors pair, frappée d’impuissance et de désespoir devant la montée du nazisme et des victoires militaires qui semblent augurer une victoire définitive des forces du mal et, conséquemment, la mort d’un monde culturel foisonnant, métissé et libre auquel Zweig aura cru et apporté quelques-uns de ses joyaux. Au-delà de l’histoire, c’est aussi une histoire d’amour tragique, comme seule la littérature peut en inventer. Un roman d’actualité aussi, pour nous rappeler que l’apocalypse ne peut sembler aussi proche que lorsque le désespoir triomphe. Et Zweig n’a pas voulu ou pu voir qu’il ne faut jamais désespérer…

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