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« Le repos des morts est poussière »


Je la voulais lointaine, Gaston-Paul Effa, Arles : Actes Sud, 2012. 135 p. 16 €

“Chaque vie est une légende”, confie, à la fin de ce récit, une femme au narrateur. Légende, au sens courant; mais aussi au sens de ce qui se donne à lire. Et donc à écrire. Celui qui écrit et nous livre sa légende est, au départ, un jeune homme quittant son Afrique natale pour découvrir l’Europe et s’imprégner de cette culture française qui le fascine tellement. À un point qu’il parle mieux que ses petits compagnons français, qu’il connaît mieux leur littérature. Dans ce pays “où les morts ont froid, mais où tous les Africains rêvent d’aller un jour”, il va découvrir la différence autant que son identité. Et les liens si puissants qui l’unissent à ses origines, en particulier à ce grand-père qui lui a confié le sac totémique. Cet héritage qu’il a refusé d’emporter avec lui, par honte, et qui le hante autant qu’il finit par lui manquer. Un récit touchant et juste, sur une des questions fondamentales de notre époque.

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