L’ange des armes, Jean Claude Bologne, Paris : Calmann-Lévy, 2010. 230 p. 18 €
Disons-le sans ambage : Jean Claude Bologne est un de nos écrivains les plus originaux et ce roman est, à mon avis, un de ses meilleurs, sinon le meilleur. Comme dans “Le frère à la bague”, il plonge dans l’Histoire et nous livre un récit qui engage l’humanité toute entière, et de toute éternité. Tout en reprenant les questions qui le préoccupent depuis son premier livre. Dans le Paris de la Troisième République naissante, un combat d’hommes et d’anges se joue autour d’un couteau : celui avec lequel Pierre coupa l’oreille du soldat venu arrêter le Christ. Le même que, plus tard, Ravaillac utilisa pour tuer le bon roi Henri IV. Une arme qui commande au meurtrier, qui se passe comme une malédiction. Une lame suivie par les anges et dont le destin est de mettre un terme à un tout autre combat que celui qui viserait la monarchie… Dans ce roman tourbillonnant et passionnant, ce polar mystique, Bologne pose la question de la liberté humaine face à la prédestination et à la providence. Et si… Et si les anges et Dieu nous laissaient tranquilles ?
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