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La plénitude d’un premier roman


La solitude des nombres premiers, Paolo Giordano, Paris : Seuil, 2009. 329 p. 21 €

Quelle splendeur, quel délice ! Rares sont les romans qui illustrent avec autant de force combien nous sommes notre pire ennemi et notre premier obstacle dans la course vers le bonheur, que nous réclamons par ailleurs avec tant d’insistance. Mattia et Alice se connaissent depuis l’enfance et s’apprécient pour leurs blessures, leurs irréductibles solitudes. Le roman les suit à travers la vie, de l’enfance à l’âge adulte, avec entre eux le fantôme troublant de la sœur jumelle de Mattia, lequel se juge responsable de sa disparition. Mattia ne vit qu’à travers les mathématiques, Alice à travers ses peurs. Il est asocial, elle est anorexique. Ils sont faits pour vivre ensemble, et c’est pour cette raison qu’ils se séparent sans cesse. Jusqu’au jour où… C’est tendre, profond, juste, passionnant. Tout ce qu’on attend d’un roman. En fait de nombre premier, ce premier roman d’un jeune Italien a conquis un million de ses compatriotes. Je les comprends. Dépêchez-vous, pour ne pas être le dernier…

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