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L’héritière d’Albert Memmi


Les impurs, Caroline Boidé, Paris : Serge Safran, 2011. 159 p. 15 €

En 1953, Albert Memmi marquait l’histoire littéraire et politique en publiant La statue de sel, ce magnifique roman, préfacé par Camus, racontant l’histoire d’un jeune homme, Juif tunisien, qui cherchait à rompre avec toutes les traditions pour s’intégrer dans la culture occidentale, avant d’en découvrir les mensonges et les duperies. Plus d’un demi-siècle plus tard, les questions soulevées par Memmi restent entières, sur ces rives de la Méditerranée qui, après le printemps, redoute l’hiver intégriste. Un autre couple mixte, dans les années 50 également ; lui est Juif, elle est Arabe. C’est elle qui mène la lutte, c’est lui qui, après un premier emballement, traîne et craint. Un beau récit, simple et dense, pour poser et reposer les questions cruciales de l’identité, de l’appartenance. Et, plus encore, celle de la liberté, toujours dangereuse, toujours dérangeante.

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