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L’avis des morts


L’orfelin, Alexandre Lacroix, Paris : Flammarion, 2010. 284 p. 19 €

Alexandre Lacroix achève ici son autobiographie romanesque, après le très beau “Quand j’étais nietzschéen”. En trois parties, “L’orfelin” poursuit la présentation de cet homme qui, décidément, ne cherche pas à se rendre sympathique et qui préfère à tout la franchise et la sincérité. D’abord, il quitte femme et enfants pour une errance et un échouage dans un camping déprimant ; ensuite (et c’est la plus belle partie), retour sur son enfance et surtout son père, qui se suicide presque sous ses yeux ; enfin, la naissance de son dernier fils, avec une nouvelle femme, et les rapports compliqués avec sa mère. Sur la tombe de son père, le narrateur fait ce constat que “l’ennuyeux avec les tombes, c’est qu’on ne sait pas quoi penser devant. Les morts sont en nous. […] Mais au cimetière, ils ne sont plus là. La tombe crée un vide.” Et si ce n’est pas au cimetière qu’on pense à nos disparus, ce n’est que dans notre imaginaire (et nos livres) que nous les maintenons en vie.

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