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Horla au Japon


Nagasaki, Eric Faye, Paris : Stock, 2010. 112 p. 14 €

Pourquoi les éditeurs ont-ils si peur du terme « nouvelle » ? Sur la couverture du dernier livre d’Eric Faye, on lit « roman », alors que, décidément, ce texte est une parfaite nouvelle. Tout part, comme souvent pour ce genre, d’un fait divers avéré : un Japonais finit par découvrir qu’une femme vit chez lui, à son insu, et ce depuis un an. Bien entendu, il passe par une phase où les indices de cette intrusion sont mal interprétés, et l’on frôle l’angoisse du narrateur du « Horla » de Maupassant. Un petit monsieur très ordinaire, une femme en rupture de banc, SDF en quête, malgré tout, d’une certaine dignité, un micro-drame contemporain. Au-delà du fait, l’écrivain s’interroge sur les conséquences de cet événement sur cet homme, puis, en faisant intervenir l’autre voix, celle de la femme, sur les raisons qui l’ont poussée, elle, à vivre ainsi. Et c’est peut-être là que l’auteur est allé un poil trop loin, dans une chute qui n’était pas vraiment utile.

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