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Dérangements


Dahlia, Hitonari Tsuji, Paris : Seuil, 2011. 133 p. 16 €

Il y avait longtemps que je n’avais plus lu un livre aussi dense et dérangeant. Au point que j’ai eu, au terme du deuxième chapitre, l’impression de lire un recueil de nouvelles… Mais non, c’est un roman, et d’une force exemplaire que celui de Hitonari Tsuji. Japonais, sans doute, mais surtout universel. Un roman sur le délitement d’un vieil homme, d’un couple, d’une famille. Sur le désir trouble et sauvage, violent, que suscite l’intrusion d’un étranger, au nom de fleur vénéneuse. La mère, la fille, le père, le fils, tous subissent l’attraction de celui qui, d’invité, devient maître des lieux. Au point que le réel lui-même semble atteint. Les fantasmes, les rêves, les visions se succèdent. Que se passe-t-il vraiment ? Qui est ce jeune garçon qu’a invité la mère — et d’abord, pourquoi l’a-t-elle convié ? On sort du livre sur la pointe des pieds, comme lorsqu’on surprend une scène intime… Et l’on garde en soi la trace de ces désirs, de ces fantômes, de ces mots et de ces silences.

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