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Dominée


Six mois, six jours, Karine Tuil, Paris : Grasset, 2010. 253 p. 18 €

Dans son précédent roman, Karine Tuil nous avait offert un magnifique portrait de père. Dans celui-ci, elle s’écarte de la veine autobiographique et déroule l’histoire d’une vengeance d’outre-tombe qui vise une richissime Allemande, tête de proue d’une grande famille, laquelle s’est enrichie durant la guerre. Bien que j’aie été moins séduit, j’ai été touché par la manière dont Tuil suit la dérive, puis la chute, de cette femme, maîtresse devenue esclave, obligée de payer les dettes contractées en un temps qu’elle n’a pas vécu, coincée dans un rôle imposé par la préservation d’un gigantesque capital qui, d’une certaine manière, est le maître souverain et caché de cette histoire. Et puis, il y a cette voix, celle de l’ancien homme de confiance, qui veille depuis toujours sur cette famille. Homme de confiance, homme à tout faire, à tout taire… Sauf à partir du moment où il se sent, lui aussi, trahi et rejeté. Aux vengeances de l’Histoire, s’ajoute celle de l’histoire dévoilée.

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