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Come prima, come sempre


Pour Dalida, Colette Fellous, Paris : Flammarion, 2010. 135 p. 16 €

Avec ce roman, Colette Fellous nous offre quelque chose de très beau et de très rare ; utiliser l’évocation d’une star considérée (à tort) comme quelqu’un de superficielle, de léger, pour faire tout autre chose. L’essence de l’art, en quelque sorte. Car à travers cette superbe évocation de Dalida, qui mêle des bouts de chansons, d’interviews et surtout de souvenirs personnels, Fellous nous parle de sa mère, qui adorait Dalida, parce que “la chanson est un détour pour dire ce qu’on ne sait pas mais qui est en soi”. Tableau tourbillonnant d’une époque insouciante, avant même le rock’n’roll, où à 18 ans l’on pouvait croire que la guerre, à jamais, était vaincue, et avec elle les malheurs. Rétrospectivement, pour Dalida mais aussi pour sa propre mère, Fellous cherche les signes, sur les photos et dans les souvenirs, dans les regards, qui auraient pu mettre en garde, avertir des drames à venir, et que l’on ne voit pas quand on les vit parce que, justement, on est tout occupés à vivre. Pour se préparer, sans doute, à l’adieu à sa mère, grâce à Dalida. Un adieu joyeux, malgré tout.

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