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L’Assassin à la pomme verte, Christophe Carlier, Paris : Serge Safran, 2012. 179 p. 15 €

Serge Safran a été un des artisans des éditions Zulma. Depuis quelques mois, il fait cavalier seul avec un label à son nom, preuve de courage à une époque où l’édition française subit l’uniformisation de l’insignifiance. Ce qui compte avant tout pour Safran, c’est la dimension littéraire des textes. Pas d’anecdote nombrilistico-parisienne. Dans cet “assassin”, on découvre un truculent jeu de voix ; des touristes qui logent dans un hôtel parisien, plus ou moins témoins d’un crime, sous le regard du concierge… Pourquoi et comment devient-on un assassin ? Un peu comme dans un Agatha Christie, l’hôtel offre le huis clos où tout le monde se croise, parfois d’un peu trop près. Carlier pousse le jeu plus loin : la victime en est-elle une, vraiment ? Et l’assassin ? Derrière tout ceci, se noue une autre dimension, que l’on découvre à la fin du roman mais que l’on a pu pressentir tout au long : le sens que nos actes donnent à notre vie. Ou pas. Le tout avec une exquise fausse légèreté.

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