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Chine éternelle


Le veau, suivi de Le coureur de fond, Mo Yan, Paris : Seuil, 2012. 257 p. 19 €

Mo Yan est certainement un des grands prix Nobel de littérature de ces dernières années. Par la puissance de son imagination et de son style, il nous permet de découvrir un pays extraordinaire, la Chine, avec ses richesses et ses contradictions, le tout avec un humour et une finesse qui permet de dénoncer sans jamais verser dans la caricature, et de faire prendre conscience de l’infinie complexité de la réalité de ce pays. Les deux nouvelles éditées ici ne sont pas récentes ; elles nous plongent dans la Chine rurale, comme souvent chez Mo Yan, dans les années soixante, bien avant qu’on ne parle d’ouverture, de réforme et de capitalisme. Une vie et une période difficiles, mais où se révèle des caractères trempés, subtiles, et des situations où, même face à un pouvoir totalitaire, il est possible de jouer dans les interstices. Deux nouvelles qui permettront de découvrir un auteur énorme, avant de plonger dans ses grands romans, comme le récent “La dure loi du Karma”, un chef d’oeuvre.

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