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Bonjour, tristesse ?


La petite, Michèle Halberstadt, Paris : Albin Michel, 2011. 148 p. 13 €

Au début, on se dit : encore une histoire de pauvre petite fille triste, un de ces drames bourgeois dont la littérature française nous inonde… Mais ce serait oublier le talent et la sensibilité de Michèle Halberstadt. Cette “petite” — et qu’elle soit ou non l’auteure a peu d’importance – est vraiment en souffrance, même si on se dit qu’elle a (presque) tout pour être heureuse, et le geste qu’elle pose, terrible, pour manifester cette douleur ne peut pas laisser indifférent. Toute la réussite littéraire est là, d’ailleurs ; dans le magnifique retournement final, qui remet non seulement une vie en perspective, mais aussi les relations dans la famille. Cette famille, cette “petite”, ce sont les nôtres, c’est nous. Rien d’exceptionnellement dramatique, ce qui n’empêche pas le drame absolu de rôder. Un livre qui peut nous aider à mieux regarder ceux qui vivent près de nous. À commencer par nous-mêmes. un vrai roman d’apprentissage, qui finalement donne envie de vivre.

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