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A l'ombre de Médée


Transformations d’une femme, Isabelle Sorente, Paris : Grasset, 2009. 265 p. 18 €

On ne mesurera jamais assez, nous les hommes, combien les femmes peuvent être des continents mystérieux et inexplorés, sinon inexplorables. À travers les méandres de ses désirs contradictoires, la narratrice du roman d’Isabelle Sorente nous dresse une carte du tendre pas toujours pleine de tendresse, où les chemins de fuite sont plus nombreux que les sentiers bucoliques, où le sexe se joue dans la lutte plus que dans la complicité – ou alors, complicité du délit, fût-il délicieux. Les masques du désir sont infinis. Les ruses qu’on invente pour le maintenir aussi, et celles que l’on développe pour lui rendre sa liberté lorsque l’habitude s’installe. La femme qui séduit Fabrice ou Farah a peur, mange, jeûne, s’inquiète du désir de l’autre, du sien, se veut mère, épouse, fille, putain. Elle se découvre quand elle se déshabille, puis se recouvre de mystère en restant nue. Et le juste milieu auquel elle parvient n’est pas celui qu’on croit…

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