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9/11


L’envers du monde, Thomas B. Reverdy, Paris : Seuil, 2010. 272 p. 19 €

Dans la série des événements historiques qui ont marqué notre époque et nourri l’imaginaire des artistes, les attentats du 9 septembre comptent parmi les plus importants, d’abord parce que, pour la première fois sans doute dans l’histoire, ils ont été vécus, vus et commentés immédiatement. Or, l’immédiat, c’est d’abord et surtout l’absence de média, l’impossibilité de dire. Il faut du temps pour raconter les événements, surtout ceux qui suscitent des traumatismes. Reverdy n’est pas le premier romancier français à oser un roman sur le 9/11 (Beigbeder, avec “Windows on the World”, avait été le premier, mais il aurait mieux fait de s’abstenir). Dans ce roman polyphonique, Reverdy traque les traces que l’événement a inscrites chez les New-Yorkais, 2 ans après le drame. À partir d’un fait divers (un ouvrier musulman peut-il travailler sur le chantier de Ground Zero), le roman explore toutes les cicatrices que la vie a voulu trop vite ensevelir.

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