Les poissons ne connaissent pas l’adultère, Carl Aderhold, Paris : Lattès, 2010. 320 p. 18 €
Dans un train en route pour le Sud de la France, se retrouvent deux couples amis, dont les maris doivent participer à un colloque ; Julia, qui vient d’abandonner son mari et sa grande fille dont elle se sent devenue totalement étrangère ; Colette, une vieille femme toujours amoureuse ; Germinal, un contrôleur anarchiste coincé par le respect du règlement ; une chorale assourdissante et un sourd-muet roumain qui chante très bien et qui est grec. Comme un psychologue situationniste, Aderhold plonge ses personnages sans un huis-clos (mouvant) qui va leur faire perdre leurs repères habituels. Il suffit parfois de modifier les habitudes pour que la vérité surgisse, avec, parfois, la rupture, la libération et la guérison. Comme toujours dans les ruptures, certains s’en tireront mieux que d’autres. Mais au terminus, chacun se retrouve nu comme un enfant nouveau-né, prêt à repartir dans une vie plus juste et plus heureuse — on leur souhaite…
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