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Subtil, forcément subtil


Les eaux amères, Armel Job, Paris : Laffont, 2011. 276 p. 19 €

Dans “Tu ne jugeras point”, Armel Job avait construit un récit poignant sur la culpabilité et la fragilité qu’elle recouvre souvent. Dans “Les eaux amères”, il renoue avec ce thème de la faute, mais sur un mode plus léger. La (les) faute(s) dont il est question ici est (sont) moins lourde(s), même si, en toile de fond, il y a la guerre, la déportation et la collaboration. La belle Esther, épouse de Bram, enfant rescapé des camps, allume tous les hommes de la bourgade wallonne où le couple est venu s’installer et reprendre une quincaillerie. Quincaillerie, canaillerie… Quand une canaille rit quand la canaillerie… Les fidèles d’Armel Job retrouveront ici ce qui fait son talent : une finesse dans l’écriture, une construction sans faille où chaque détail finit par prendre son importance. Et, en toile de fond, la chronique d’un pays, pour apporter un juste démenti à certains “spécialistes” de nos lettres qui affirment que nos auteurs n’en parlent jamais. Mais que lisent-ils, ces spécialistes ?

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