Resplandy, Yves Bichet, Paris : Seuil, 2010. 252 p. 17 €
Il attend les cendres de son père, elle, celles de sa mère. Ça rapproche, ils ont besoin de chaleur humaine… Pourtant, sa femme, sa mère et ses enfants l’attendent, lui ; elle, il ne sait pas si quelqu’un l’attend, ou si, par quel hasard, elle ne l’attend pas, lui. Vite, elle devient une obsession. Obsession qui va bouleverser sa vie, au risque de tout perdre ; amour et certitudes. Qui était son père, finalement, ce cheminot discret qui, tous les ans, se rendait au Man pour le repas des anciens ? Et quel lien existe-t-il entre cette inconnue, nommée Resplandy, et le disparu ? Yves Bichet est un romancier du tendre et de l’implicite. Son personnage glisse dans les grisés de la vie et du doute. Sa femme est magnifique, patiente — mais pas trop. Et ce père, dont la vie se redessine au-delà de la mort, est une belle figure d’engagement et d’amour, malgré les fuites et les trahisons. Un roman en demi-teintes et en finesse qui offre des hommes un portrait différent, subtil et nuancé.
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