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La bibine comédie


On ne boit pas les rats-kangourous, Estelle Nollet, Paris : Albin Michel, 2009. 328 p. 20 €

Voilà un premier roman extraordinaire qui tranche par sa qualité et son originalité dans cette rentrée plutôt médiocre ! Une fable, une parabole. Dans un trou perdu, des hommes et des femmes, tous arrivés là à cause d’une sourde culpabilité, et incapables de quitter ce qui ressemble à l’Enfer de Dante. Leur seule divinité : la (pas dive) bouteille. Bourrés du matin au soir pour tromper l’ennui et l’angoisse. Willie, le narrateur, est le seul à être né là avec Doogie, un simple d’esprit creuseur de trous. Il essaie de comprendre, quand il n’est pas trop saoul. Mais qu’y a-t-il à comprendre ? Et est-il possible de sortir de cet enfer ? Une histoire touchante, juste, des personnages magnifiques, humains dans leur déchéance, dans leurs bassesses, dans leurs espoirs et leurs recherche du salut. Une manière de dire le macrocosme d’un monde à la dérive et les microcosmes des individus qui s’y débattent, pour le meilleur comme pour le pire. Si vous n’en lisez qu’un, cette rentrée, que ce soit celui-là…

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