Le roman fauve, 2 : les oriflammes du Nord, André-Marcel Adamek, Bruxelles : Le grand miroir, 2011. 335 p. 20 €
Après un premier tome qui nous avait plongé dans les troubles politiques, voici le récit de la seconde génération ; Thomas est devenu faïencier et a renoncé à la peinture pour assurer l’avenir des siens. Parmi eux, un fils, Pierre, qui est dévoré par la même passion que son père : peindre… Adamek poursuit ici, sur fond truculent et en un françois gaiement entrelardé de vieilleries, sa réflexion hautement romanesque sur la place qu’une société marchande, obsédée par le gain (au XVIIe comme au XXIe siècle), laisse (ou plutôt ne laisse qu’à contre-bourse) aux artistes. Une soupente au luxe fragile à ceux qui se vendent, une ruine pour ceux qui préfèrent leur liberté et leur art. Il y a des situations qui, malheureusement, sont toujours d’actualité… Un roman mené au grand galop, où l’on retrouve des figures que l’on a appris à aimer dans le premier volume, et d’autres, aussi touchantes, que la touche du peintre incarne pleinement.
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