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Viva !

Venise, 1740. À peine remis de l’échec de son dernier opéra, don Antonio est contraint à un nouveau succès s’il ne veut pas être cloîtré à la Pietà, l’établissement pour jeunes orphelines où il enseigne la musique. D’autant que l’on prétend que sa musique est vieille, sans parler des rumeurs qui bruissent sur les mœurs du vieux prêtre.

Son ami l’ambassadeur d’Espagne lui présente alors Lorenzo, qui écrira un livret à la hauteur du défi. Défi multiple, car il s’agira aussi pour le compositeur de sauver certaines de ses élèves les plus douées et les plus jolies. Se mettent alors en mouvement des rouages qui pourraient broyer à jamais le destin du prêtre roux. Ou le conduire à la gloire, une ultime fois…

Ce que l’on sait de la vie de Vivaldi tient en quelques anecdotes, et tout le monde ignore les raisons pour lesquelles il a quitté Venise pour Vienne, où il mourra. J’ai puisé les confidences du plus célèbre des compositeurs vénitiens dans sa musique ; c’est elle qui m’a dicté les pensées et les gestes de cet amoureux de la vie.

J’ai réfléchi et travaillé à ce roman (et à la pièce qui l’accompagne, créée en novembre 2017 par Pietro Pizzuti) depuis plus de 25 ans. Il est une étape importante dans ma recherche d’une écriture musicale (ce qui ne se limite pas à parler de musique ou de musicien) et dans mes projets théâtraux. Il porte aussi la trace de mon travail avec Franco Dragone, pour qui j’ai appris à condenser toujours davantage l’expression, pour arriver à en dire le maximum avec le minimum.

Dans Alma Viva, nous ne sommes pas dans une Venise conforme aux clichés touristiques ; comment aurais-je pu décrire cette ville-là, que Vivaldi n’a pas connue vraiment, puisqu’il était agoraphobe et ne voyageait que dans une voiture aux rideaux fermés ? C’est une Venise intime, taquine, cruelle aussi. Celle que j’aime passionnément depuis 1983 et où, sans doute, j’irai m’installer un jour.




Interprété par Pietro Pizzuti,

mise en scène de Gabriel Alloing

Pour la musique, sur scène :

Les Muffatti

Chant : Sarah Thery et Julia Szproch.

Le spectacle a été créé en novembre 2017 au Théâtre Jean Vilar (Louvain-la-Neuve).


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