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Un éblouissement qui dure


Les éblouissements, Pierre Mertens, Paris : Seuil, 2011. 380 p. 21 €

Quand Mertens publie ce roman en 1987, la critique le salue comme son chef-d’œuvre, ce que semblera confirmer le Prix Médicis. Par la suite, il y en eut d’autres, aussi magistraux et essentiels, comme cette “Paix royale” qui apporta surtout des tourments à son auteur ; preuve qu’il est absurde de croire qu’un auteur de 48 ans a dit son dernier mot ! Le jeu de mots est facile, mais il est juste : ce roman est éblouissant, et c’est à juste titre que le Seuil le réédite aujourd’hui dans sa collection “Fiction & Cie”, comme s’il s’agissait d’une nouveauté. C’est que le roman reste “neuf” et essentiel. Le regard de Mertens sur la vie de Benn, ce poète allemand un temps fourvoyé dans les boues sanglantes du nazisme, qui prit ses distances puis fut, après la guerre, longtemps rejeté. De Mertens à Benn, se joue un dialogue pointu sur la responsabilité de l’artiste, la place de l’intellectuel. Des questions toujours brûlantes. Un roman à (re)lire d’urgence, car plus que jamais d’actualité.

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