La mort de la mère est certainement un événement qui a suscité quelques-uns des plus beaux textes de la littérature: “Le livre de ma mère” de Cohen ou “Une mort si douce” de Beauvoir, pour ne citer que ceux-là, comptent parmi les chefs-d’œuvre du XXe siècle. Cela tient de toute évidence au fait que la mère est celle qui nous a donné la vie, et que tout écrivain se sent chargé d’une dette particulière, qui le pousse à lui offrir un texte différent, peut-être le plus intime. Elisabetta Rasy raconte ici les derniers mois d’une vieille mère, digne et décidée à gérer sa mort comme elle l’a fait pour sa vie. Point de confidence, de confession ; au contraire, à cause de la maladie, une méfiance terrible entre les deux femmes. Pour l’ancienne comédienne, il est dur de ne pas jouer devant sa fille écrivain; et pour la femme de lettres, il est plus dur encore de trouver les mots pour dire l’amour, et plus encore, pour dire adieu. Un petit livre essentiel…
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