Le journal de Yaël Koppman, Marianne Rubinstein, Paris : Sabine Wespieser, 2007. 217 p. 29 €
Marianne Rubinstein est prof d’économie, ce qui fait d’elle une romancière très particulière. Ce “Journal de Yaël Koppman” mêle subtilement l’intimité devinée de l’auteur à celle de la “tribu” de Virginia Woolf, à laquelle appartenait l’économiste Keynes. Journal intime donc, mais aussi chronique drôle et lucide de notre temps et de ces questions, il est tout ce que la narratrice parvient à écrire à la suite d’un projet éditorial bientôt avorté : écrire un roman à succès, un “chick litt”, cette littérature “pour nana”, poulette, débile… À défaut d’un tel navet, la voilà partie dans deux cents pages magnifiques, intelligentes, positives sans être béates, tout en posant quelques questions (im)pertinentes : qu’est-ce que l’identité religieuse, sexuelle, communautaire, professionnelle ? Une seule d’entre elles suffit-elle à nous définir ? Et surtout : comment construire notre avenir sans piétiner le passé de nos parents ? Un achat plus que rentable, classé AAA.
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