Une histoire tue, Daniel Adam, Cuesmes : Le Cerisier, 2010. 152 p. 10 €
A quoi reconnaît-on un grand livre ? Pas à sa taille : celui-ci fait 152 pages. À son éditeur parisien ? Celui-ci sort des presses du Cerisier, un «petit» éditeur du Hainaut. Non. On le reconnaît à sa façon de poser une atmosphère, un style, une chanson. Des figures humaines. Une histoire tue est un récit tout simple en apparence, comme peut l’être un voile. Mais le voile montre et cache, dévoile petit à petit de terribles secrets. La famille de Charles, le narrateur, a explosé, dispersée aux quatre vents de la vie et de la mort. Comment croire encore aux mots quand les au-revoir sont des adieux déguisés ? Alors, il se raccroche à Aude, une femme à laquelle il n’est pas possible de s’accrocher, une fille anguille qui toujours est sur le départ, mais toujours aussi revient. Dans la maison familiale devenue immeuble, près de sa mère amnésique qui ne reconnaît plus son fils, les secrets s’effilochent, le manque s’aiguise, la vie s’égrène, et leurs amours, faut-il qu’ils s’en souviennent…
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