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Bombe à fragments


Un peu après la fin du monde, Patrick Delperdange, Bruxelles : Renaissance du livre, 2010. 160 p. (Grand Miroir). 16 €

Le dernier roman de Delperdange sonne comme un roman du Sud américain; désespoir et déréliction. Des chapitres aux allures de nouvelles autonomes, tant les personnages qu’ils mettent en scène paraissent étrangers les uns aux autres, étrangers au monde dans lequel ils essaient de (sur)vivre. C’est Marthe vieille qui ouvre la valse folle, Marthe jeune qui la clôt ; Delperdange se moque de la chronologie. En chemin, on croise Steve et Jimmy, deux frères en guerre sournoise, autour de leur mère, Mme Stalner, dont la raison s’est égarée à jamais ; un flic un peu nerveux et son adjoint Moïse ; et puis aussi Frank et Martin, Fabienne et Georges, tout un petit monde à la dérive, mais bourré de cette humanité fragile qui fait les beaux romans. Ceux qui disparaissent ne reviennent pas toujours, ceux qui reviennent ne sont pas toujours attendus. Et ceux qui passent par hasard finiraient par ne plus croire au hasard… Un roman atypique, qui rappelle un peu le magnifique “On ne boit pas les rats-kangourous” d’Estelle Nollet.

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